Un nouvel élément... difficile (pv)

Toshiro était tranquillement assis chez Inoue, attendant la connexion avec la Soul Society. Depuis quelques temps, les arrancars se faisaient plus rares, chose assez curieuse, et les hautes instances commençaient à se demander si la présence de tous ces shinigamis gradés ou non avaient leur place dans la ville. A leur dernière conversation, ils devaient en parler entre eux. Depuis, Toshiro attendait des nouvelles. Devaient-ils plier bagages et retourner à la Soul Society ? Ca lui était plus ou moins égal, tant que la menace était réellement écartée. Son Zanpakuto posé à côté de lui, ses yeux d'un bleu glacial fixant le large écran qui prenait tout le mur, il attendait, avec patience... Et au moment même où la connexion se fit, Matsumoto, sa vice-capitaine surexcitée, se jeta à son cou en poussant un petit cri gamin, laissant Toshiro prêt à piquer une colère. Il se contenta de grogner, il ne devait pas paraître trop impulsif aux regards de la Soul Society. Matsumoto commença à le papouiller, s'amusant de le voir se contenir à ce débordement d'extravagance et cherchant à tout prix à lui faire perdre ses moyens, choses qui marchait... très bien.

- Capitaine Hitsugaya, suite à notre dernière conversation nous avons décidé que votre présence sur Terre serait encore un peu prolongée. Le risque que la menace arrancar se reproduise est bien réel.
- Très bien. C'est aussi mon avis.
- Par contre nous vous demandons de revenir à la Soul Society, vous seul, pour prendre connaissance d'un nouvel élément qui...
- MATSUMOTO !

Trop tard, les nerfs avaient lâché. Matsumoto, qui se plaisait au même moment à mettre des boucles d'oreilles à Toshiro après lui avoir mis des barrettes lapin dans les cheveux, s'arrêta en riant. Toshiro se leva et elle s'écarta, puis il reprit sa place en grommelant, son Zanpakuto en main. Non mais quelle irresponsable ! Faire ça alors que la discussion était sérieuse ! N'avait-elle donc qu'un esprit de gamin et rien d'autre ? Elle était désespérante !

- Un nouvel élément vous dites ? Très bien, j'arrive...

Il allait devoir laisser Matsumoto s'occuper de la bande d'énergumènes qui était venue sur Terre... Voilà qui n'avait rien de très engageant, il allait devoir faire au plus vite car laisser ces mômes sans surveillance.... non, ça allait être dur. Et évidemment, Matsumoto allait très certainement en profiter pour aller faire quelques séances de shopping... Toshiro maugréa un moment. Pourquoi fallait-il qu'on lui intègre un nouvel élément maintenant ? Il avait déjà assez de travail comme ça ! Et il y avait bien d'autres divisions à envahir pour le moment. De plus, former une débutante à leur section, chargée de l'organisation de l'armée, ne serait pas une partie de plaisir. Toshiro se releva et s'inclina, acceptant la décision de la Soul Society à contrecoeur. Il posa alors son regard bleu de glace sur Matsumoto.

- Tu vas devoir me remplacer quelques jours.

Il ne donna pas beaucoup d'explications, c'était inutile, elle avait écouté la conversation. Il ne tarda pas pour partir : plus vite il en aurait terminé avec son déplacement, mieux ça vaudrait ! Il ne pouvait vraiment pas partir longtemps, alors il emmènerait le nouvel élément dans leur mission. En espérant que cet élément ne soit pas une gène, ce qui n'était pas gagné. Il grogna et rejoignit le Seireitei. Il y faisait toujours aussi beau, le ciel pur encadrait les hautes murailles et les maisons à la blancheur de neige. Le labyrinthe du Seireitei, dans lequel lui-même ne s'était jamais perdu, contrairement à Zaraki. Enfin, c'était un autre sujet qui l'amenait. Il ne fut pas bien long à rejoindre les quartiers de sa division, où ses hommes l'accueillirent avec joie et respect. Il passa parmi eux, sans le moindre sourire, alors que son coeur était en fête de voir la manière dont il était reçu. Il ne laissa rien transparaître sur son visage juvénile et il se rendit directement dans ses quartiers, saluant d'un signe de tête les personnes qu'il croisait. Il posa son Zanpakuto sur la table et se demanda un bref instant où se trouvait son nouvel élément. Il n'allait tout de même pas devoir aller le chercher lui-même, tout de même ! Maugréant, il appela un de ses hommes, qui accourut.

- Hitsugaya Taisho ?
- Où se trouve le nouveau ?
- Il n'est pas encore arriver Hitsugaya Taisho, voulez-vous que je vous l'amène dès qu'il arrivera ?

Toshiro hocha la tête.

- A vos ordres capitaine !

Le shinigami repartit et Toshiro s'assit sur une chaise. Il se souvenait parfaitement des beuveries que Matsumoto avait faites ici. Heureusement qu'elle n'était pas là ! Tournant la tête, il regarda par la fenêtre. Les cerisiers en fleurs laissaient pleuvoir une pluie de pétales roses, en un ballet magnifique. Il posa son coude sur la table et son menton sur sa main, songeur. Hinamori était-elle non loin de là ? Il ne l'avait pas revu depuis qu'elle lui avait fait signe à travers l'écran chez Inoue. Là, elle l'avais supplié de ne pas tuer Aizen, chose littéralement impossible. Comment allait-il pouvoir respecter cette demande ? Comment allait-il pouvoir mettre fin à ces évènements, obéir aux ordres, tout en respectant sa promesse de tout faire pour protéger Hinamori ? Le regard lointain, Toshiro ne laissant aucune lueur de bonheur ou de joie se refléter dans ses pupilles. Seules la mélancolie et l'incertitude y régnaient en maître. Que faisait ce nouveau aussi ? Il n'avait vraiment pas de temps à perdre !

Shibasaki était tranquillement assise sur le toit du grand château féodal des Kô, en plein milieu du premier district du Rokungai. De ses yeux aux prunelles ombragées, elle embrassait le paysage. Elle savait très bien que dans peu de temps, elle devrait tout recommencer, son intégration, ses connaissances, bien qu’elle n’en eût jamais eu dans Troisième Division. Un long et gracieux soupir s’échappa de ses petites lèvres rosées. Depuis sa mission sur Terre, elle avait été consignée à la patience et en avait profité pour revenir chez sa famille. En lui annonçant la nouvelle, son père s’était inquiété, il l’avait préféré dans la Troisième Division, car à coup sûr la Division Dix représentait l’armada militaire du Sereitei et elle risquait de se trouver face à de nombreux combats. Bien qu’il dégageait de lui une énorme fierté pour sa fille devenue Shinigami, elle restait à ses yeux une frêle silhouette qui ne devait pas trop en faire.

En bas, on hurla. Le déjeuner allait bientôt être servi. Quelques cris enfantins se firent entendre, sûrement là, les nièces et neveux et puis de longs pleurs de bébé qui ombrèrent le visage de Shiba d’une peu commune tristesse. Ce bébé était celui de sa sœur, et ces pleurs rappelait à Shibasaki sa vie parmi les vivants, mais également sa terrible mort et elle dut grincer des dents, se souvenant de son ignoble douleur à mettre au monde. Une légère brise vint ébouriffer ses cheveux courts et elle ferma les yeux, profitant de cette douceur de la nature.

« Shibasaki-sama ! Dépêchez-vous ! »

Elle ouvrit alors les yeux et se redressa. Aujourd’hui, elle portait encore son uniforme d’écolière qui faisait grand bruit sur son passage. Une noble habillée ainsi faisait toujours jazzé mais depuis le temps, elle s’y était habituée. La gouvernante qui l’avait hélée se hâta de rentrer et d’un bond gracieux elle revint dans la grande cour du château. Ne se dépêchant pas comme il lui avait été généreusement, conseillé, elle bailla et prit la direction de la grande salle où un copieux repas avait été servi. Son père et sa mère étaient déjà attablés, et sa sœur dans un coin, allaitait son bébé. Ce tableau familial était parfait. Elegante et radieuse, sa mère agrippait avec une infini délicatesse le bras puissant de son mari et relevait sa délicate figure pour lui murmurer de doux mots à l’oreille. Et il souriait alors, la mine toujours sévère avant de hocher la tête.

Quant à son frère, il n’était pas présent, car il avait été accepté à son tour à l’Académie et grand bien lui en faisait puisqu’il se surpassait ainsi. Comblé, le père invita la fille à prendre place et ils mangèrent longuement, parlant de tout et de rien, surtout de rien. Banales futilités, dernières rumeurs et échange, Shiba leur contait les nouvelles du Sereitei. Ils ne se laissaient pas d’entendre l’histoire des ryokas et la trahison de ce scélérat d’Aizen. Parfois, elle faisait de petites pauses pour engloutir une dorade grillée ou encore pour boire goulûment un agréable breuvage sucré sous les yeux amusés de sa mère et réprobateurs de sa sœur. Cette dernière laissa dormir son enfant sur ses genou et mangeait avec élégance et politesse, faisant grand contraste avec sa sœur. Elles convinrent finalement chacune d’une promenade dans le Rokungai après le repas, alors qu’elle laisserait l’enfant à la grand-mère. Plutôt cocasse la grand-mère qui était aussi jeune que la mère.

La promenade eût donc lieue, au plus grand plaisir des deux femmes qui volaient ces temps de complicités et de joie. Shibasaki portait son Zanpakutô à la main, comme elle avait l’habitude le faire. Elle l’attachait peu souvent à son corps. C’était un moyen d’entraîner son bras et sa main à la présence de la lame qui n’était autre qu’un prolongement de son corps. C’était Ichimaru-Taichô qui lui avait appris cela, et bien qu’il fût traître, elle s’en souvenait. Flânant dans les rues, elles admiraient les échoppes et sa sœur, grande dépensière achetait des tissus et moult bijoux pour sa cadette qui refusait poliment, un peu embêtée. Shibasaki n’était pas très coquette. Elles parlèrent également un peu de tout, sa sœur insistant sur les amours presque inexistants de Lô-chan qui rougissait à vue d’œil. Pourtant, lui assurait sa sœur, le Sereitei regorgeait de beaux jeunes prêts à donner leur vie pour une jeune fille aussi belle qu’elle. Shibasaki savait que sa sœur exagérait car la brunette était d’une beauté commune et non rayonnante comme son aînée. De plus sa petite taille faisait qu’on la prenait plus pour une demeurée que pour une vrai dame, mais cela était aussi à mettre sur le compte de son caractère de tigresse.

« Aaaaaaaaah ! Onee-sama ! » s’écria brutalement Shibasaki.

Elle observait à droite et à gauche paniquée. Son grand cri lui avait valu l’attention de toute la rue ou presque, en plus de celle de la Onee-sama en question. Cette dernière, intriguée se pencha vers sa petite sœur, inquiète.

« Je vais être en retard ! Je..dois me présenter aujourd’hui ! Ah cruchonne!’ » paniquait la jolie brunette en faisant de grands gestes nerveux. Forte de ces situations, sa sœur hocha la tête et l’attrapa par le col avant de la faire pénétrer dans une boutique de kimono de luxe. Là, elle la jeta dans la cabine d’essayage et experte choisit un magnifique yukata blanc qu’elle lança à sa sœur. Négociant avec la vendeuse alors que Shibasaki se changeait, entraînée par la panique. Bien évidemment, ce qu’il aurait fallu était son uniforme de Shinigami mais elle y était allergique. Elle sortit rapidement de la boutique hurlant des remerciements à sa sœur et courut en alternant avec quelques shunpo sous les yeux ébahis des habitants.

Bien vite, elle fut aux frontières du Sereitei et perdit encore plus de temps à montrer son laisser passer, toute confuse. Sous l’anxiété du premier jour, et la peur de l’entretien, son reiatsu aussi se perdait en confusion autour d’elle, et ses cheveux poussèrent délicatement jusqu’à lui arriver en une soyeuse masse brune, aux creux des reins. Ses prunelles viraient du bleu foncé ou rouge pourpre et elle se maudissant, grinçant des dents quand un autre problème survint. Elle ne savait pas où se trouvait le quartier général de la Dixième Division.

« Haaaaaaaaaaa Je suis maudite ! » hurla-t-elle en grimpant sur un toit. Elle continuait sa course ainsi, cherchant du regard une grosse pancarte où serait inscrit le kanji du nombre 10. Bien vite, elle désespéra elle devait être définitivement en retard. Serrant le fourreau de son sabre dans la main, elle se blanchit les phalanges et bifurqua avant de se cogner violemment contre un mur qui avait vilement arrêté sa course. Gémissant de douleur, elle redressa son regard pour écarquiller les yeux, sur ce mur était marqué en gros : Dix. Génial, c’était finalement ce foutu quartier qui l’avait trouvé en premier, et vive le tact. Se massant le crâne, elle eut une mine fortement agacée. Elle commençait déjà à en avoir marre. Jurant ouvertement, elle descendit de son petit toit, et alla entrer par la grande porte.

Là, on tomba tout de suite sur elle. « T’es le nouveau ? T’es le nouveau ? » et lui posait cette question en tournant autour d’elle. Non content de l’avoir prise pour un garçon, malgré sa longue chevelure, il l’agaçait ouvertement en la bombardant de la^même question. Il finit donc tout naturellement par se reprendre un pain en plein figure, et du pain sec s’il vous plaît. Un autre membre, plus posé toutefois, l’invita à le suivre poliment et elle préféra. Dépassant le type débile qui se morfondait à terre, elle retint chacun des couloirs du grand bâtiment avant d’être introduite dans une pièce. Une pièce totalement banal, à l’occidentale il y avait des étagères, un canapé même et une table basse ainsi qu’une superbe senteur de rose y accusant la fréquentation quotidienne d’une présence féminine ? Le capitaine serait donc une femme ? La prote claqua derrière elle, le membre venait de la laisser seule face à son….

Ses yeux s’écarquillèrent lentement, et ses iris se rétractèrent alors qu’elles faisaient la connaissance d’une silhouette familière assise derrière un grand bureau. Reculant d’un pas, elle secouant vivement la tête et plissa les yeux, fronçant les sourcils croyant avoir rêvé, mais non…l’homme qui se tenait devant elle était bien :

« Yu…ki… » souffla-t-elle totalement choquée.

Toshiro posa son menton sur la paume de sa main, son regard s'attardant sur les cerisiers en fleurs. Les choses ne bougeaient pas et tout semblait aussi calme à la Soul Society. Les évènements concernant les arrancars semblaient bien loin, ici. Le ciel bleu, les oiseau, la douceur... Les odeurs si enivrantes... Toshiro n'y était pas insensible, il adorait ce genre d'ambiance. Il aimait le calme et les beaux paysages, d'où son habitude de se caler sur les toits pour admirer la vue. La nuit, douce et féline, illuminée d'une blancheur pure par le diamant du ciel, ou la journée, claire et ensoleillée, colorée de milliers de nuances. Toshiro laissa son regard bleu de glace, apparemment indifférent, parcourir les paysages visibles depuis la fenêtre. Rien de bien agréable finalement. Une cours, dans laquelle s'entraînaient la plupart des membres de la division en attendant les ordres, et un cerisier en fleurs. Toshiro soupira. Le nouvel élément était en retard ! Il se leva et s'avança d'un pas lent vers la cours, afin d'observer un peu les progrès de ses hommes. Apparemment, tout se passait bien, même si Toshiro notait une légère baisse de leurs capacités. Il faut dire qu'avec le capitaine et le vice-capitaine absent, ces shinigamis devaient se relâcher un peu et prendre davantage de bon temps. Pour un capitaine, ce n'était pas tolérable. Ses hommes devaient toujours être au top, parfaits. Toshiro secoua la tête et observa un moment l'entraînement, les bras croisés. Etrangement, ses hommes faisaient plus d'efforts lorsqu'ils se sentaient regardés. Et le nouvel élément qui n'arrivait toujours pas. Le capitaine eut un soupire et prononça quelques grognements plutôt vulgaires avant de retourner à son bureau. Depuis son départ, la paperasse s'était légèrement accumulée. Le jeune homme posa son regard sur la pile de documents qui l'attendait...

Il s'installa derrière le bureau et commença à rattraper son retard, avec son sérieux habituel. Les comptes seraient à jours et il pourrait en profiter pour jeter un oeil sur la fiche de la nouvelle recrue. Il finit par la trouver. La photo était prometteuse, puisqu'il s'agissait d'une jeune demoiselle à la beauté sauvage et à l'apparence d'une petite fille. Chose très amusante, car elle était plus âgée que lui. Ses états de services étaient plutôt bons, voire excellents. Mais Toshiro fut surtout très intrigué par ses yeux d'un bleu profond. Il avait l'étrange impression de les avoir déjà vu quelque part... oui mais où ? Et quand ? En tout cas, certainement pas dans la Soul Society, il s'en serait souvenu ! Toshiro reposa la fiche et reprit certains papiers, réfléchissant à ce qu'il venait de se passer. Il secoua finalement la tête. Tout ce qu'il avait besoin de savoir, c'est que cette jeune fille était un bon élément n'ayant jamais causé de problèmes. C'était le principal. Pour le reste, si elle arrivait à se mettre au pas avec les autres, elle deviendrait un élément de la dixième comme tous ses compagnons. Et il arriverait à chasser ce regard bleu de ses pensées.

Finalement, la porte du bureau s'ouvrit sur un shinimagi de la dixième et sur la nouvelle recrue. Toshiro posa sa plume et leva ses yeux de glace sur la demoiselle, l'analysant d'un simple regard. Petite, nerveuse, elle avait visiblement couru pour venir, au vu de ses cheveux emmêlés. Elle avait dans le regard quelque chose de perçant et de rebelle, chose qui n'était pas marqué dans sa fiche. Comme quoi, il ne fallait pas s'y fier. Mais le plus surprenant de la situation était le visage stupéfait de la jeune fille. En apercevant Toshiro, elle recula d'un pas, comme terrifiée. Qu'avait-il fait pour lui faire ainsi peur ? Etait-ce son regard ? Il haussa un sourcil, surpris, mais ne parvint pas à lui adresser le moindre sourire rassurant. Si cette shinigami était effrayée par un simple regard, elle ne ferait pas carrière !

« Yu…ki… »

De qui parlait-elle ? Toshiro secoua la tête et soupira avant de reprendre la fiche. Le nom de Yuki n'y figurait pas, il ne pouvait donc pas avoir le moindre éclaircissement. Tant pis, il le lui demanderait plus tard, ce n'était pas là l'essentiel. Il reporta son regard sur la jeune fille, légèrement agacé de provoquer chez elle une telle terreur... et aussi un peu gêné de lui faire ainsi peur. Une gêne que, bien évidemment, il ne montrait pas le moins du monde. Il reposa la fiche sur le sommet de la pile des papiers complétés et expliqua, d'une voix indifférente et presque monotone :

- Shibasaki Kô. Je suis Hitsugaya Toshiro. Vous venez d'être affectée à la dixième division dont je suis le capitaine, soyez la bienvenue. Avant de vous intégrer définitivement à la division, que pouvez-vous me dire sur vous ?

Il posa ses deux bras sur le bureau, attentif aux paroles de la jeune demoiselle. Ce qu'elle allait lui dire et la tonalité qu'elle allait employer parleraient bien plus qu'une simple fiche. Il voulait avant tout savoir qui elle était et si elle serait bien intégrée dans son équipe. Son passé, ses douleurs, ses projets, tout ceci l'importait peu. Il ne souhaitait tout simplement pas voir un élément perturbateur arriver. Et puis, former une nouvelle recrue alors que Matsumoto n'était pas plus présente que lui au Sereitei n'était pas la meilleure des nouvelles. Avant de devoir commencer sa formation, il devait savoir si elle poserait autant d'ennuis qu'Ikaku et sa bande. Toshiro regardait toujours la nouvelle, droit dans les yeux. Elle était charmante... mais terrifiée. Il aurait pu l'inviter à s'asseoir, mais il préférant commencer par la questionner avant, comme un véritable interrogatoire. Peut-être s'en ferait-il craindre, mais ce n'était pas plus mal pour un début, au moins elle obéirait sans contredire.